samedi 5 mai 2012

Entre océan et désert

Après avoir passé quatre petits jours à Melbourne (le temps qu'il m'a fallu pour perdre mon appareil photo et devoir en racheter un nouveau...), Chloé et moi avons décidé de retenter l'expérience du road trip. Et oui après avoir passé une semaine sur la route sous la pluie entre Brisbane et Sydney, nous voulions en passer une autre entre deux lieux à ne pas manquer en Australie. J'ai nommé : la Great Ocean Road et Ayers Rock.
Petites informations touristiques pour les non initiés :
La Great Ocean Road est une route de 250 km qui longe l'océan et offre des panoramas et une faune et une flore incroyables. Elle commence à quelques kilomètres de Melbourne dans la ville de Torquay et se termine un peu avant Adelaïde.
Ayers Rock ou Uluru pour les aborigènes est ce gros rocher rouge classé au patrimoine mondiale de l'Unesco qui se situe en plein milieu du désert australien. C'est un lieu sacré pour le peuple aborigène.
Maintenant que les présentations sont faites, place au récit de notre virée entre l'océan et le désert du 17 au 24 avril!

Grace à Marine, une française trop gentille rencontrée à Melbourne, nous avons pu louer une voiture break avec tout l'équipement de camping pour pas cher. Parfait! Ce sera notre maison, notre moyen de transport, notre chambre et aussi notre salle à manger pour les sept jours à venir! Nous avons pris la route le mardi midi en direction de Torquay, première ville de la Great Ocean Road. Notre timing étant un peu (beaucoup) serré, nous avons décidé de nous arrêter qu'aux lieux principaux et les plus intéressants de cette route touristique. Nous avons donc juste traverser Torquay pour nous rendre directement à Bells Beach. De là, nous avons pu voir quelques surfeurs qui tataient la qualité des vagues, nous avons pris quelques photos et nous voilà reparties! La route est longue et sinueuse mais nous prenons quand même le temps d'admirer l'océan sur notre gauche et les forêts d'eucalyptus sur notre droite. Pas de chance, nous n'avons pas croisé de koalas. Nous passons notre premier soir de baroudeuses sur une aire de repos en plein milieu des bois. Il n'y a rien : pas de lumière, pas d'eau, pas de toilette. Qu'à cela tienne, on s'en fout nous, on est des aventurières! C'est également l'occasion de tester l'option : dormir dans une voiture. Le lendemain matin le résultat tombe : ce n'est pas des plus confortables mais faudra que ça fasse l'affaire pour les jours à venir. La prochaine fois que nous dormirons dans un vrai lit sera à Bali!


2ème jour de road trip et nous continuons de suivre la Great Ocean Road. Nous nous arrêtons à plusieurs points de vue magnifiques tels que les Douze apôtres, le London Bridge. Nous avons de la chance, il fait beau, le soleil brille et l'océan est d'un beau bleu, de quoi faire de belles photos. Nous finissons la Great Ocean Road en fin de matinée et poursuivons en direction d'Adelaide. La route est d'un coup beaucoup moins belle et intéressante et il nous faut toute l'après-midi et le début de soirée pour l'atteindre. A ce moment-là, nous devons replannifier notre parcours. En effet, nous avions prévu d'être le jeudi midi à Ayers Rocks mais en cette fin de journée du mercredi, nous nous apercevons qu'il nous reste encore plus de 1000 km à parcourir. Et à moins de rouler toute la nuit, cela est impossible. Du coup, nous décidons de passer toute la journée du jeudi à rouler pour pouvoir être à Ayers Rock dans la matinée du vendredi. Après avoir tourné en rond et s'être perdues à plusieurs reprises dans Adelaide afin de trouver la bonne route, nous finissons par nous arrêter dans une ville voisine afin de nous reposer en prévision de la longue journée qui nous attend le lendemain.


Notre journée du jeudi est placée sous le signe du néant. Je conduis et il n'y a rien devant moi à part la route sinueuse et le désert encore le désert. C'est long et monotone mais nous avalons les kilomètres. Nous croisons une ville de temps en temps où nous nous arrêtons pour faire le plein. Dès que nous mettons une pied dehors, la chaleur ainsi que les mouches nous tombent dessus. Parfois, au bord de la route, nous voyons des cadavres de vaches mortes, heurtées par des camions sans doute. Nous décidons de nous arrêter sur une aire de repos avant la tombée de la nuit. La journée a été assez ennuyeuse pour toutes les deux mais on ne se démotive pas. Le lendemain, nous allons atteindre le gros rocher rouge!!!

Et effectivement, le vendredi en fin de matinée, nous voyons apparaître devant nos petits yeux Uluru. Encore plus impressionnant en vrai. C'est une merveille de la nature. Il se dresse seul au milieu de nulle part. Le parc national dans lequel il se situe compte également les Monts Olga mais nous n'avons pas le temps d'y aller. Nous préférons nous concentrer sur Uluru. Nous décidons de consacrer notre après-midi à faire la balade autour du rocher soit 10 km en 3 heures. Cela nous permet d'être au plus près du rocher, de pouvoir l'étudier sous toutes les coutures. J'avoue avoir été ébahie par ce mont imposant et magnifique. Notre balade nous permet de découvrir quelques peintures rupestres des peuples aborigènes qui vivaient à Uluru il y a de ça quelques centaines d'année. Après en avoir pris plein les yeux, nous passons notre soirée dans le seul camping des environs.

Le samedi matin, levées à 5h30 pour aller admirer le levé du soleil devant Uluru. Nous ne sommes pas les seuls courageux, plusieurs voitures sont déjà là. Et le spectacle est remarquable. L'aurore nous offre des dégradés de bleus, de rose indescriptibles avec des mots. Nous prenons de nombreuses photos mais je pense que le mieux est quand même de le voir en vrai! Après cela, nous reprenons la route pour nous rendre à Alice Springs qui se situe à 4h de route de là. Nous y restons jusqu'en début d'après-midi. Juste le temps de manger et de se balader dans le centre ville. Puis il est déjà l'heure de faire le chemin en sens inverse.
Il nous faut 2 jours et demi pour retourner à Melbourne. Deux jours et demi où nous ne faisons rien d'autre à part voir la route défilée et penser aux futures vacances qui nous attendent à Bali!
Bilan de ce road trip : je suis vraiment contente de l'avoir fait. La Great Ocean Road et Uluru sont deux choses que je rêvais de voir en venant en Australie. Malgré tout la route pour y aller est très longue et je pense qu'il nous aurait sans doute fallu un ou deux jours de plus pour pouvoir vraiment apprécié le parc national d'Uluru. Enfin, je ne regrette rien, ce sera à refaire je le referais!

jeudi 12 avril 2012

Le fruit picking, ce n'est pas qu'une histoire de fruit...

Et voilà, deux mois et une semaine après être arrivées à Childers, Chloé et moi avons fini de travailler!! Ces deux mois ont été ryhtmés par le boulot, principalement dans une ferme d'agrumes où nous avons passé nos journées à récolter des citrons jaunes et verts, des mandarines, des oranges et à mettre en boîte tous ces jolis petits fruits. Autant dire que ce n'a pas toujours été une partie de plaisirs, les jours se sont un peu tous ressemblés (c'est pourquoi il n'y a pas eu beaucoup de mises à jour sur le blog!).


Lynn, Chloé et moi
Malgré tout, même si j'étais assez pessimiste en retournant à Childers, je dois avouer que ces deux mois sont finalement passés vite et nous avons vécu des bons moments. J'ai rencontré et partagé le quotidien de personnes vraiment sympas, je pense à nos amis taïwanais, Lynn et Ting, qui ont toujours été super gentils avec nous (peu de gens resteraient éveiller jusqu'à 3h du matin pour nous dire au revoir!) et qui nous ont fait découvrir leur culture. Il y a aussi nos fameux italiens, Elia et Alessandro avec qui nous avons eu de nombreux fous rire. Tout ça pour dire que le fruit picking n'est vraiment pas le métier le plus facile du monde mais le fait de vivre et de travailler avec certaines personnes sur une longue durée permet de tisser des vrais liens et c'est ce que je retiendrais de ces 2 mois à Childers, ville perdue au fin fond de l'Australie!!



En mode photo taïwanaise avec Ting




Repas de Pâques avec Elia (à gauche) et Alessandro (à droite)









Maintenant que le plus dur est fait, il ne nous reste plus qu'à profiter! Il me reste un mois avant de revenir en France et je compte bien voir et faire le plus de choses possible. Voici donc le programme pour le mois à venir :
- Melbourne pendant une petite semaine
- Découverte du désert australien en allant à Ayers Rocks
- Bali du 24 avril au 3 mai
- Retour en Australie et visite des whitsundays islands

J'espère avoir internet dès que possible pour vous faire partager tout ça! En attendant, souhaitez-moi de bonnes vacances!!!

On est contente, on reprend la route!!

mercredi 11 avril 2012

Tatoo...moi

J'avais comme une petite envie d'un tatouage, ça me trottait dans la tête depuis un petit moment déjà. Seul hic, je n'étais pas vraiment sûr du motif et de l'emplacement. Et puis en arrivant en Australie, je me suis dit : "Tiens et si je sautais le pas ici, si je me faisais tatouer en Australie!". Après tout, il n'y a pas meilleur endroit pour se faire tatouer. Ici, le tatouage est une institution, tout le monde en a un, plus ou moins voyant. Et puis se faire tatouer en Australie, c'était aussi une manière de se rappeler ce voyage pour le reste de ma vie. Alors, voilà je l'ai fait. Je me suis fait tatouer quatre phrases en anglais tirés d'un poème/discours de Mère Thérésa sur la vie. J'ai envie que ces phrases soient mon leitmotiv pour vivre ma vie comme je la désire, pour ne pas perdre de vue que malgré les coups durs que l'on peut subire, la vie reste quelque chose de beau et qu'on peut trouver le bonheur dans les choses les plus simple...
Je vous laisse admirer...

samedi 3 mars 2012

Still Alive...

Petit billet pour vous rassurer, mes chers lecteurs à l'autre bout du monde. Non, je ne me suis pas faite dévorer par un requin, non je ne suis pas retenue prisonnière par des aborigènes en plein milieu du bush, non je ne me suis pas perdue dans le désert australien. Ma situation est pire que tout cela réunis : je travaille!!! Et oui, je sais dure à croire après 4 mois de vagabondages à poster des photos à vous en faire saliver, me voilà revenue à la dure réalité. Et en Australie, la réalité pourrait s'appeler Fruit Picking à Childers!!
Trois semaines que nous sommes revenues ici, Chloé et moi. Nos deux premières semaines ont été principalement rythmées par les mots désillusion, doute, (faux?) espoirs. Quelques jours par ci à ramasser des citrons, quelques jours par là à planter des patates douces. Pas de quoi remettre le compte bancaire à flot et faire souffler un vent d'espoir pour les mois à venir. Mais comme dirait l'autre "tout vient à point à qui sait attendre" et cette semaine ô miracle, nous voilà placées dans une bonne ferme de citrons et mandarines avec un vrai boulot constant qui rapporte. Maintenant, nous prions le Dieu du citron de nous laisser dans cette ferme jusque fin mars. Après tout, il n'y a pas de raison pour qu'il n'exauce pas notre souhait le Dieu du citron parce que nous, on est gentille avec ses enfants, on les coupe comme il faut, on les pose délicatement dans nos sacs comme il se doit. Bon, d'accord, il y a des moments où on peste contre les citrons qui ont le malheur d'être trop petits, on râle contre les échelles qui nous font des bleus à nos tibias, on injure les branches des citronniers qui égratignent nos bras mais franchement qui pourrait nous en vouloir? On est française et râler c'est dans nos gênes!!
Trêve de plaisanterie, je dois vous laisser, il y a des citrons qui m'attendent...

samedi 4 février 2012

J'ai l'orange amère

Lundi, nous sommes gonflées à bloc, on veut travailler, on veut ramasser des oranges! On est prêtes à travailler six jours sur sept sans se plaindre tant qu'on gagne de l'argent! Comme nous ne commençons que mardi, nous profitons de notre journée pour visiter Loxton. Enfin, visiter est un grand mot, Loxton se résume à une rue principale avec quelques boutiques et une bibliothèque. Bon, on s'en fout, nous, on est juste ici pour travailler! Le soir dans la cuisine de notre auberge, nous rencontrons quelques personnes qui nous apprennent que si nous sommes ici pour gagner de l'argent, alors nous sommes mal tombées, qu'il est pas impossible mais presque de réussir à faire plus de 3 bins par personne. Bon, doit-on croire toutes ces personnes et partir maintenant ou attendre le lendemain? Comme nous sommes très (trop) optimistes, nous décidons de voir le lendemain.

Mardi, 4h du matin, nous sommes débout, prêtes assez rapidement, on veut des oranges, des ORANGES!!! Mais avant d'avoir des oranges, nous avons une bonne heure de route pour nous rendre dans le champ. On a presque le temps de finir notre nuit. A 6h, nous arrivons à destination. Contrairement au Queensland où il faisait chaud dès le levé du soleil, ici on se les caille (bon je sais en ce moment c'est le grand froid sur la France donc nos petits 5/10°C seraient une canicule pour vous!). Alors que la plupart des gens partent dans les rangées d'orange, nous devons attendre avec une dizaine de personnes puisque nous sommes nouvelles. La patronne arrive et nous parle pendant deux heures pour nous expliquer comment remplir des papiers, elle nous raconte sa vie alors que nous, on veut juste aller bosser. Finalement, à 8h, on nous emmène enfin dans les allées d'orange. Et là, on apprend qu'on doit travailler par deux et donc que ce qu'on gagnera dans la journée sera divisée par deux. Mouais, je commence à comprendre pourquoi ce n'est pas un si bon plan de bosser dans les oranges... Enfin, avec Chloé on est motivée donc on se dit que même si on bosse ensemble, on peut réussir à faire au moins 6 bins par jour soit 75$ chacune. On commence donc à ramasser les oranges. Comme les oranges sont hauts, il faut monter sur une échelle pour pouvoir attraper toutes les oranges. Et il ne faut pas en oublier une seule sous peine de se voir retirer 5$ sur sa bin. Mouais, d'accord... Très vite, on se rend compte qu'on nous a mise dans une rangée déjà faite. Nous devons donc retrouver notre contrôleur pour se plaindre et avoir une autre ligne. Encore un quart d'heure de perdu. On se dit que cette journée ne comptera pas, ce sera impossible de faire nos 6 bins surtout que le travail se termine à 16h et qu'il est déjà plus de 9h30. Finalement, on nous attribue une bonne allée et on peut travailler. Deux heures et demi et deux bins plus tard, nous sommes assez contentes de nous. Ramasser des oranges est moins difficile que ramasser des tomates, moins salissant aussi. Les sacs deviennent vite lourds mais c'est gérable. Avant de prendre notre pause de midi, nous voulons récupérer une nouvelle bin mais là ô surprise on nous apprend qu'il n'y a plus de bins disponibles, qu'il faut attendre. Attendre d'accord mais quoi? Nous déjeunons donc et allons ensuite trouver notre contrôleur qui nous dit qu'en faites on a fini de travailler pour aujourd'hui. Comment ça, on a fini pour aujourd'hui? Nos cerveaux ont du mal à enregistrer la chose, vient-on vraiment de ne gagner que 25$? On râle, on espère que les jours suivants ne seront pas comme ça. Comme nous sommes encore optimistes, on y croit.

Séance photo avec nos amies les oranges
Mercredi, rebelote. Debout 4h, une heure de bus mais cette fois-ci, on attaque direct à 6h. Parfait, on va se faire plein d'oranges aujourd'hui. Aux alentours des 10h, on a pratiquement fini notre seconde bin quand notre contrôleur nous annonce que comme la veille il n'y aura pas d'autres bins. On se fout vraiment de nous. On lui explique qu'on ne peut pas travailler pour gagner à peine 25$ par jour, qu'à ce rythme là, il nous faudra six mois pour réunir assez d'argent pour continuer à voyager. Il nous dit qu'il n'y est pour rien, que les prochains jours devraient être meilleurs et que de toute façon c'est la crise partout. Il y a trop d'orange pour rapport au besoin des agriculteurs. On ne peut pas travailler dans les vignes, les vendanges sont faites par des machines et comme il y a eu une tempête à Noël, il n'y a plus de pommes! Et ben, on est mal barré. On rentre dépitées à l'auberge, il est à peine 13h, qu'est-ce qu'on va faire de notre journée? Nous allons à la bibliothèque pour se connecter à internet. On ne veut pas encore s'avouer vaincu mais en rentrant nous découvrons qu'il n'y aura pas de travail pendant trois jours soit pas avant dimanche! Là, on se dit que ce n'est pas possible, qu'il faut qu'on trouve une autre solution, qu'on s'échappe de ce trou!

Jeudi et vendredi, nous passons notre temps libre à chercher une nouvelle auberge dans les environs mais il n'y a pas grand chose voir même rien. Au fur et à mesure que le désespoir s'empare de nous, une idée totalement folle émerge dans nos têtes. Et si on retournait à Childers? Les taïwanais qu'on avait rencontré là-bas y sont retournés et ils ont l'air d'avoir du travail. Un petit mot sur facebook nous le confirme, ce n'est pas des boulots de rêve mais il y en a. Ni une ni deux, on change nos plans, on regarde le prix du voyage pour nous y rendre. C'est cher, très cher. Si on décide de retourner à Childers, on y laisse pratiquement toutes nos dernières économies. Qu'est-ce qu'on fait? A quel point est notre désespoir? Rester et attendre qu'il y ait du boulot? Partir, dépenser tout notre argent en espérant trouver quelque chose de mieux?

Finalement, après avoir appelé Childers pour s'assurer qu'il y ait du boulot, nous prenons notre décision samedi. Nous y retournons. C'est un peu fou comme décision. Nous avons près de 4000km à parcourir, 46h de train+bus, trois jours de voyage au total mais c'est toujours mieux que de rester ici. Seul point négatif (enfin on espère que ce sera le seul!), comme on remonte dans le Queensland, on ne pourra sans doute pas se rendre à Perth... Tant pis, l'Australie est un grand pays, on ne peut pas tout voir en à peine 7 mois, faudra revenir!
Nous passons notre dernière à Loxton avec Gaéle et Simon, nos amis français rencontrés à Childers justement, qui ont trouvé du travail dans une ferme d'orange à vingt minutes de Loxton. Ca fait du bien de les revoir même s'ils nous prennent pour des folles de retourner là-bas! On passe une très bonne soirée, on rigole bien. De quoi nous remonter le moral après cette semaine décevante dans les oranges.
Voilà, nous retournons donc à Childers en espérant que le boulot sera mieux. On se dit qu'on a fait une erreur quelque part, peut-être celle d'être venue s'enterrer ici. Peut-être qu'on n'a pas assez cherché ailleurs. Enfin, un voyage sans galère ne serait pas un voyage!
La suite au prochain épisode...

mercredi 1 février 2012

Se dégourdir les jambes a Adelaide...

Ok, on a trouvé du fruit picking mais maintenant il faut y aller. Et de la maison de Donella jusqu'à Loxton, il y en a des kilomètres! En effet, nous avons plus de 1000 kilomètres à parcourir. En avant donc pour un très long trajet!

1ère étape : Stratford-Melbourne : 3h de bus

2ème étape : 4 heures d'attente à Melbourne
 Nous en profitons pour sortir de la gare cette fois-ci et aller se balader dans la ville. Nous ne visitons rien de particulier, nous avons l'intention de revenir d'ici quelques mois pour y passer au moins une semaine. Nous découvrons juste les rues principales. A première vue, Melbourne a l'air d'une ville sympa et agréable à vivre. On verra bien si cette impression est vraie! Nous n'avons pas trop le temps de nous poser. Au menu pour le diner quelques sushis que l'on mange à la gare et hop, on remonte dans un bus!

3ème étape : Melbourne-Adelaide : 10h de bus de nuit

4ème étape : 11h d'attente à Adelaide
Nous arrivons à Adelaide à 6h du matin après une nuit peu confortable dans le bus. Et là, ô surprise, nous nous apercevons que nous avons changé de fuseaux horaires. Il faut retirer 30 minutes à nos montres, il n'y a donc plus que 9h30 de décalage horaire avec la France... Nous avons 11h devant nous avant de prendre notre prochain bus. Que faire un dimanche matin dans une ville encore endormie? Bah, on se recouche sur les bancs de la gare routière et on attend que le soleil veuille bien pointer le bout de son nez!
C'est donc deux bonnes heures plus tard que nous sortons dans la ville. Après moult élaboration de programmes (qui change tous les quatre matins), il a été décidé que nous ne passerons qu'une journée à Adelaide, soit ces 11h d'attentes. Nous devons donc profiter un max de notre temps pour découvrir la ville. Nous commençons par le centre-ville qui s'avère être très calme et désert. En même temps, nous sommes dimanche matin, normal. Enfin, presque tout le centre est calme sauf une des rues principales où les pubs sont déjà ouverts, où les boite de nuit sont ouverts 24h/24h ainsi qu'une ou deux boîtes de strip-tease. Assez étrange de trouver ce type d'établissement en plein centre d'une ville. On commence à se demander dans quelle genre de ville nous avons atteri quand nous nous retrouvons dans le quartier "d'affaires" d'Adelaide où sont posés l'un à la suite des autres le Government House, le Parliament House, l'université, un ou deux musées. Ah, ce coin est beau, plaisant. Nous nous dirigeons vers la cathédrale St Peters pour écouter les cloches sonnées, messe du dimanche oblige! L'air de rien nous sommes un peu fatiguées, nous faisons une petite pause à l'ombre dans le jardin en face de la cathédrale.
Après un petit détour dans un fast-food pour déjeuner, nous nous rendons à l'Art Gallery of South Australia pour se cultiver un peu. La chance, l'entrée est gratuite, ça tombe bien, on est un peu pauvre ces derniers temps! Ce musée comporte pas mal d'oeuvres d'art intéressantes, quelques oeuvres aborigènes ainsi qu'une collection temporaire vraiment bien sur l'Art asiatique. Notre visite terminée, nous décidons de retourner tranquillement vers la gare routière. Nous commençons à ressentir la fatigue accumulée depuis la veille e nous n'avons pas encore terminé notre voyage.
A 17h30, nous reprenons un énième bus



Adelaide
Oeuvres aborigenes









5ème étape : Adelaide-Loxton : 4h de bus

Après avoir pris un bus et une navette, nous arrivons à 21h00 à Loxton. Comme il fait nuit impossible de voir à quoi ressemble la ville. Nous ne sommes pas les seules à arriver à l'auberge de jeunesse. Deux français et deux taïwanais sont là aussi. Nous ne nous attardons pas, une petite douche et au lit!
Comme nous sommes arrivées tard, nous ne pouvons pas commencer à travailler dès le lundi, nous devons attendre le mardi. Ce qui nous laisse encore une journée de libre avant de s'attaquer aux oranges!

De l'helpx dans les bois!

Après un voyage en train de nuit, nous voici arriver le 19 janvier dernier à Melbourne. Pas le temps de sortir de la gare pour visiter la ville, nous prenons un second train deux heures plus tard. Le fameux train est en retard de quelques minutes, et oui, ici la SNCF n'existe pas mais des retards sont quand même possible! Ces minutes de retard ne serait pas un problème si nous n'avions pas une correspondance à prendre. Evidemment, nous la ratons. Mais comme les australiens sont trop forts, à Traralgon, le personnel met à notre disposition (et à celle des voyageurs dans la même situation que nous) un taxi qui nous emmène directement à Maffra. Après avoir passé plusieurs semaines à Sydney, c'est un choc de se retrouver dans une petite bourgage avec une seule rue, une bibliothèque, une boulangerie et deux magasins. Nous devons y passer l'après-midi en attendant que Donella, notre nouvelle hôte, finisse de travailler. Nous allons donc à la bibliothèque pour nous connecter sur internet pour passer le temps. A 16h, nous rejoignons Donella et nous partons chez elle.
Première surprise, elle ne vit pas en ville. Sur la route, elle nous désigne une montagne à l'horizon et nous dit qu'elle vit là-bas, au milieu des bois. Ok... On ne sait pas trop à quoi s'attendre mais on va vite être fixée. Une bonne demi-heure de route plus tard, nous nous engageons sur un chemin de gravier. Autour de nous, il n'y a plus rien à part des arbres. On finit par arriver chez Donella, une maison en bois au milieu de nulle part entre les bois. Non, il ne s'agit pas d'une simple cabane à la Charles Ingalls, c'est une grande maison qui ne fonctionne qu'à l'énergie solaire. Donella y vit avec son mari, Ken, leur fille, Kirby et sa petite fille de 14 mois, Addison. En plus de leur maison, ils ont six cabanes en bois qu'ils louent au week-end ou à la semaine. L'endroit est vraiment joli bien que perdu au milieu de nulle part. Pas de risque pour qu'on s'échappe! Mais ça tombe bien, on n'a pas forcément envie de s'échapper (enfin pas tout de suite!). La famille est vraiment gentille et nous met à l'aise immédiatement.
Notre boulot d'helpx consiste à aider au ménage des cabanes après le départ des touristes et à retirer les mauvaises herbes du jardin. En somme, rien de bien compliquer. Nous aidons aussi aux taches ménagères (vaisselles, lessives, cuisine). Le reste du temps, nous nous baladons dans les bois, nous descendons une ou deux fois en ville avec Kirby et Ken et profitons de la piscine. Mais il faut avouer que les journées sont parfois un peu longues. C'est vrai que je voulais de la verdure et voir autre chose que Sydney mais là le changement est trop radical! Enfin, le bon côté est que nous sommes en contact avec la faune australienne. Quelques fois, des kookaburras (oiseaux au cri qui ressemble à un rire) viennent se poser sur la veranda pour recevoir de la nourriture, il en est de même avec des perroquets verts et oranges et une famille de gros lézards qui viennent manger dans l'enclos des poulets (pas les poulets juste leur nourriture bien sûr).
Pendant cette petite mise au vert, nous avons continué à chercher du fruit picking. Car c'est bien beau la vie dans les bois mais ça ne rapporte pas d'argent. Nous avons réussi à trouver un working hostel avec des lits disponibles et du boulot dans le South Australia, à Loxton, à environ 250 km d'Adelaide. Nous avons donc réservé à partir du dimanche 29 janvier.
Au final, nous avons passé un peu plus d'une semaine chez Donella et sa famille. Une semaine sympa où nous avons très bien mangé (pas difficile après notre séjour à Sydney), où nous nous sommes reposées, c'est pas comme si ça faisait plus d'un mois qu'on ne faisait rien! En tout cas, cette semaine a été une bonne transition entre Sydney et le mois de fruit picking qui va venir et qui je le sens d'avance va être rude!
Un gros lézard!

Un kookaburra

La maison dans les bois